Anciens pièges à renards
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Accueil » Antiquités & Brocante 19ème - 20ème » Objets et meubles de brocante
Brocante, qu’est-ce que ça signifie ? Pourquoi certains objets sont classés dans Art-Déco, et d’autre dans « vintage » et ceux-ci dans brocante ? Pour moi, brocante, ça veut dire des objets qui sont généralement produits à partir de 1900, et jusqu’aux années 1940 (voir même parfois 50). Mais qui ne sont pas rattachés à un courant stylistique du 20ème siècle. Dès l’âge de 15ans, j’ai commencé à courir les décharges, tas de ferrailles et autres brocantes. J’ai donc accumulé toutes sortes d’objets. Certains ont pris de la valeur, d’autres en ont perdu … Les objets de brocante, c’est cyclique, selon les modes, il y a intérêt ou désamour. Mon travail, c’est de les rénover, les valoriser, les transmettre, et donc parfois les sauver. Avec cette noble intention que l’on peut qualifier pompeusement de « sauvegarde du patrimoine ». Actuellement, avec la mode du « Shabby Chic » l’on sent un renouveau de la brocante « traditionnelle » et c’est heureux ! Donc, dans cette page, il y aura un peu de tout : Que se soit des petits meubles, chaises de bistrot, sellettes, objets agricoles, vieux outils, pots en grès …
Le verbe brocanter, existe au moins depuis le 18ème siècle. Les étymologies sont multiples : Il peut être apparenté au mot anglais Broker (courtier / négociant), au bas latin abrocamentum, et se rattache aussi à des anciennes expressions comme : De bric et de broc, ou bric à brac. Une des définitions (peu flatteuse), est : Vente occasionnelle de marchandises de peu de valeur, trouvées ça et là. Concernant quelques termes utilisés dans le monde de la brocante, il y a les mots : « biffins », pour décrire les personnes qui récupèrent les objets dans la rue, pour les revendre, parfois à la sauvette, (anciennement, l’on utilisait le terme de chiffonnier). « Les chineurs », qui sont des brocanteurs, ou particuliers, qui vont « chiner ». C’est-à-dire, aller rechercher des trouvailles, dans des vide-greniers, ou autres endroits. L’on ne sait pas vraiment d’où vient le terme, si c’est du pays, ou alors de l’expression s’échiner. Pour décrire les objets, il y a : « La drouille », marchandise sans valeur. « La merdouille », marchandise de faible valeur, et « la bonne came », marchandise de valeur. Concernant les prix et le marchandage, il y a de nombreuses phrases, et expressions savoureuses, pour « défendre un objet » ou alors pour le brader : « prix de départ » « prix à débattre » « au mieux » « t’arrivera pas à me le discuter, c’est de la bonne came ! » « je vais réfléchir, je reviendrais plus tard » « les ventes sont très calmes » « les clients pleurent » « je remballe, c’est mon dernier prix ». Les « déballages », existent depuis le moyen âge. Mais ils sont vraiment devenus populaires, a la fin du 19ème, notamment porte de Clignancourt. Les chiffonniers qui vendaient des vieux vêtements, disaient alors : « Puces comprises ». Chaque grande ville possède son déballage hebdomadaire. A la base, c’était plutôt des marchés qui vendaient de l’occasion. A toutes les époques, il y avait déjà des collectionneurs, qui essayaient de dénicher la perle rare. Mais l’intérêt réel pour la brocante (qui est à différencier de l’antiquité). Est peut-être apparue à partir des années 1950. A cette époque, le grand public a commencé à décorer sa maison, avec des objets anciens. Mais sans que ce soit forcément des objets onéreux, provenant d’antiquaires. Si l’on regarde les vieilles photos, dans les années 1960, la mode était au rustique. Et l’on y voit les devantures des brocanteurs, agrémentées de « cuivres » et autres chaudrons suspendus, pour attirer le chaland. A la fin des années 60, Il y a un renouveau, pour ce que l’on appelle alors : « La belle époque », et l’on « redécouvre » l’Art-Nouveau. Les graphistes du mouvement Hippie, créent des pochettes de disques, aux couvertures « psychédéliques ». S’inspirant de l’imagerie, et des lettrages 1900. L’on va chercher des vieilles lampes à pétrole, dans le grenier de sa grand-mère, pour les électrifier. Et il commence à y avoir des rééditions d’objets 1900, comme par ex. des cadre photos, avec motifs féminins, et des vide-poches en laiton avec volutes entrelacées. Dans les années 1970, l’Art-Déco, reviendra aussi à la mode. Parallèlement, a la fin des 70’s, début 80’s, des meubles anciens du 18ème au 19ème, seront restaurés à grands frais, et les prix seront très hauts. Dans le courant des années 1980, l’on commence à s’intéresser aux objets (principalement américains), et a la culture des « fifties » (CF. film retour vers le futur). Puis à partir du milieu des années 1990, il y a les premiers collectionneurs de « design vintage » qui commencent à chiner. Et depuis cette époque, l’on se désintéresse peu à peu des objets de brocante « conventionnelle ». Le renouveau se fait avec le « Shabby chic ». Les jeunes générations qui n’on pas connu la brocante « rustique 1ère époque », voient ça d’un œil neuf. Et les objets que l’on pensait « invendables » depuis 20 ou 30 ans, recommencent à séduire. Tout comme le « vintage », le Shabby Chic est devenu un peu un mot fourre-tout. Le terme aurait été inventé en 1992, dans un article du Newsweek, pour décrire un défilé de mode, avec des vestes froissées, aux ourlets inachevés. L’on peut aussi faire une comparaison avec le mouvement « grunge » de l’époque. Donc le Shabby Chic (que l’on peut traduire de l’anglais par chic abimé ou chic usé), réinterprète des vieux meubles, (qui a l’origine étaient en bois naturel foncé), avec des couleurs claires, et pastel, et des patines façon « usé ». Dans la veine aussi du style Gustavien. Pour la brocante, c’est donc une bonne chose. Au moins, ça préserve du mobilier ancien, (dont le désintérêt, aurait probablement poussé jusqu’au « bois de feu »). Même si ça « bousille » parfois certaines pièces (j’ai vu des meubles Art-Nouveau, « barbouillés » de peinture claire). Alors c’est bien que les jeunes qui ont la vingtaine, redécouvrent certains objets anciens …
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