J’ai appelé ce site « Schulé antiquités 20ème siècle », même si je me considère plutôt comme un brocanteur. J’ai adopté cette « raison sociale », en 1996. Lorsque j’ai fait ma première exposition de pompes à essence. Le terme antiquités du XXème siècle à dû apparaitre dans les années 1980, quand certains marchands ont commencé à vendre des antiquités Art-Déco, puis jusqu’aux années 1950. Dans le monde anglo-saxon, l’on utilise l’expression de « modern antiques ». Lors d’un épisode de la série « Louis-la-brocante » : A un client obséquieux, qui lui servait du « monsieur l’antiquaire », Louis lui répondit sèchement, « je suis juste un brocanteur ». Et bien moi c’est pareil … A 14ans, j’ai commencé à faire de la « récup. », dans les décharges alentour, initié par mon grand-père. Puis en se promenant dans une brocante avec mes parents, j’ai commencé à acheter des choses dans le but de les collectionner, puis aussi de les revendre. Et j’ai commencé à accumuler toute sorte de choses, et à m’intéresser aux objets semi-anciens. (L’on n’appelait pas encore ça vintage.). Dans les années 1990, j’ai « couru » après : Les pompes à essence, les mannequins de vitrine, les pièces de voiture, les enseignes lumineuses, etc. A l’époque en chinant, j’avais récupéré des enseignes avec des lettres boitier. Mais comme ce n’était pas des pièces avec des marques ou inscriptions recherchées, je les ai démontées, et mises de côté, (car il n’y avait pas d’intérêt). En me disant que peut-être un jour, des gens mettraient des lettres d’enseigne en déco, dans leur salon ! Donc toutes ces choses qui m’intéressaient quand j’étais plus jeune, je continue à les vendre. Mais j’évolue, et d’autres choses, commencent aussi à m’intéresser : Comme la céramique vintage, les objets « très anciens », du 17ème, 18ème, et 19ème. Les objets d’art et la ferronnerie ancienne. La vie des objets a un cycle : Un objet qui a 10ans, est considéré comme d’occasion, et l’on peut encore récupérer quelques sous. A 20ans, il est démodé, ringard et bon à jeter. A 30ans, il évoque de la nostalgie pour une époque révolue, et il y a déjà un petit intérêt chez certains. Et à 40ans, ça devient enfin un objet de collection recherché et « vintage ». Le monde de l’antiquité et de la brocante, est fait de modes et d’éternelles redécouvertes. Si l’on fait un résumé de l’histoire récente : Dans les années 1960, l’on a redécouvert le style Art-Nouveau de 1900, et l’on a commencé à sauver les stations de métro de Guimard. Dans les années 1970, parallèlement à la mode du « rustique », et de la folie des meubles anciens. L’on a aussi meublé et décoré son appartement avec le style Art-Déco, des années 1920 à 30. Dans les années 1980, ce fût le revival des « fifties » américaines. Avec les juke-boxes, machines à sous, et plaques émaillées Coca-Cola. Dans les années 1990, certains farfelus, (avec le nez creux), ont commencé à acheter des chaises Eames, et pièces de design iconiques. Dans les années 2000, ce fût un engouement pour la déco, et les meubles design des années 1960 à 70. Période « pop / space age », avec l’emblématique couleur orange. Au milieu des années 2000, ce fût le début de la mode « indus », avec des meubles d’usine rivetés, décapés acier brut. Les lampes d’atelier, et les projecteurs industriels sur trépieds. Parallèlement aussi, le développement de la tendance « Shabby Chic ». Avec des meubles classiques revisités / relookés, avec des couleurs plus claires. Ainsi que le retour de la brocante « traditionnelle » en déco. Dans les années 2010, l’on allait donc logiquement s’intéresser aux « eighties », (j’avais d’ailleurs commencé à acheter des objets 80’s). Mais même s’il eut un petit engouement, ce fût plutôt, (curieusement), un retour d’intérêt, pour le mobilier et les pièces de designers des années 1950. Et pour les meubles « populaires » 50’s non signées, l’on a inventé l’expression de style « Rockabilly ». Pour les années 2020, il est plus difficile de décrire une tendance. Mais tout comme la « révolution conservatrice » en politique. Pour les « classes supérieures » L’on peut voir un retour au classicisme, avec l’engouement pour les pièces néo-classiques en laiton doré, des années 1950 à 80 (maison Charles, maison Jansen, Pierre Vandel …). Et pour les « classes laborieuses », Ce sera plutôt le style récup et Emmaüs. Par plaisir, mais aussi et surtout par nécessité … Donc la conclusion que j’aurais : Un bel objet reste un bel objet. Ne vous souciez pas des modes ni des tendances, mais achetez qqch qui vous plait. Et parfois, (si l’on veut « investir »), le mieux c’est encore d’acheter à « contre-courant ». Ça peut toujours revenir à la mode un jour … Et rappelez-vous : « Acheter neuf, c’est la honte, acheter ancien ou vintage, c’est sauver la planète » ! Le virtuel c’est bien, mais le réel c’est mieux ! Même si mon site est bien achalandé, tout n’y est pas référencé. Et rien ne vaut la « chine » en vrai, avec des pièces que l’on peut toucher, et le plaisir de la découverte. Et j’ai toujours un joli choix de mobilier de jardin. Je n’ai pas d’heures d’ouverture, ma brocante est ouverte sur rendez-vous. Mais comme j’habite sur place, je vous ouvre volontiers pour une visite, y compris le soir et le week-end. Il faut juste me téléphoner avant.